Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J’ai un parcours d’élève un peu modèle, je suis passé par les grandes écoles. Mais l’avenir professionnel que cela offrait ne me plaisait pas vraiment. Donc, lorsque j’ai terminé mes études, je suis parti quelques années travailler en Chine dans une ONG dans le domaine de l’environnement. Cela m’a servi de tremplin quand je suis revenu en France. En effet, j’ai pu commencer dans une agence qui faisait du conseil en développement durable et c’est comme ça que j’ai eu l’idée de monter ma propre structure de formation sur le développement durable, la santé et le bien-être au travail.
Comment définiriez-vous la mission des Ateliers Durables ?
La mission des Ateliers Durables, c’est d’accompagner les entreprises dans la transition écologique et sociale et d’aider les salariés à améliorer leur bien-être au travail. L’idée est d’aider les organisations à se transformer, à être plus en lien avec le vivant et donc, à aider les personnes à être plus connectées à elles-mêmes, à mieux connaître leurs corps, leurs émotions, à mieux communiquer entre elles.
Au quotidien, dans votre métier, comment intégrez-vous les enjeux de développement durable ?
Mon métier consiste en l’animation d’ateliers, de formations et la création d’espaces de parole et de discussions pour les salariés. Nous sommes sur des questions de bien-être des collaborateurs et abordons par exemple des sujets de charges mentales, d’équilibre pro/vie perso. Nous évoquons également des sujets liés aux enjeux de durabilité comme la mobilité ou encore la pollution numérique.
L’idée est d’amener des sujets de société dans l’enceinte de l’entreprise où l’on est souvent dans un monde un peu codifié, rigide et finalement, de faire un peu « sauter les verrous ».
Ces sujets de société, avec la crise sanitaire de la Covid-19, comment avez-vous réussi à les gérer ?
Avec la Covid-19, nous avons été obligé de revoir toute notre logistique. Tout d’abord, nous sommes passés de l’information en présentiel, à l’information à distance. Il fallait amener beaucoup de co-animation, cela a beaucoup bougé et nous avons également fait évoluer les sujets. Par exemple, sur les questions de santé, nous avons abordé les thématiques suivantes : comment améliorer son immunité, comment travailler efficacement en télétravail (postures de travail, alimentation, communication avec ses collègues). Nous avons développé de nouveaux ateliers et nous nous sommes adaptés.
En tant qu’étudiant, qu’est-ce que vous auriez aimé savoir ?
Je trouve dommage que certaines filières soient dévalorisées. Dans mon cas, j’ai découvert la filière RH très tard, parce que j’avais en tête que c’était quelque chose d’assez administratifs, alors qu’en réalité quand j’ai commencé à travailler, je me suis rendu compte que c’était très intéressant. C’est un métier très humain et si c’était à refaire, je serais parti dans cette direction.
Un conseil pour les étudiants et étudiantes de l’ESG Act ?
Je pense qu’aujourd’hui lorsque l’on est étudiant ou étudiante, on tente d’avoir le CV parfait, et avec l’expérience, je me rends compte que ce qui est important c’est de se connaître bien soi-même. Cela demande de multiplier les expériences, réaliser des stages hors des sentiers battus, faire pratiquer des activités extra scolaires et développer de nouvelles connaissances.
Il arrive de commettre des erreurs, je suis persuadé que c’est comme cela que l’on apprend à savoir ce que l’on aime, ce que l’on n’aime pas et surtout ce qui compte vraiment pour chacun et chacune d’entre nous.
Pensez-vous que suivre un cursus dans le développement durable soit un atout ?
J’aurais rêvé d’avoir une formation au management durable, mais c’est quelque chose qui n’existait pas à mon époque. La seule option que j’avais, c’était soit d’aller dans les cabinets de conseil, (par exemple un cabinet d’audit en sortant de l’école de commerce) ou alors, si je voulais vraiment quelque chose qui avait du sens, c’était de partir dans l’humanitaire. Je trouve cela formidable de découvrir la diversité des cursus proposés et à quel point ils sont riches et variés. Cela ouvre d’autres perspectives pour les entreprises.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
J’aimerais bien travailler sur la question des forêts, et également sur celle du design éthique, notamment tout ce qui peut être développement web. J’ai également l’envie de me tourner vers la formation et notamment le management à la communication non violente, essayer de faire de chacun, de chacune des personnes formées, et des ambassadeurs et ambassadrices de ces nouveaux modes de pensée et d’agir.