Rattachée aux Ressources Humaines, Raphaëlle Lalo dirige une équipe en charge de la politique de diversité et d’inclusion nationale d’Ubisoft qui regroupe en France 4000 personnes (et 19 000 dans le monde).
Sa mission est de sensibiliser et de former les équipes aux problématiques liées à la diversité et à l’inclusion des salarié·e·s dans l’entreprise. Cela concerne, par exemple, la promotion de la mixité et de l’égalité des hommes et des femmes en termes de salaires et de progression de carrière, l’intégration des salarié·e·s en situation de handicap, la diversité des profils recrutés, la protection et l’accompagnement des personnes LGBT en transition de genre.... Raphaëlle Lalo intervient également sur des sujets de politique sociale, comme les risques psychosociaux (stress, conflits, harcèlement…) ou la parentalité dans l’objectif de favoriser l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
"Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à comprendre qu'il y a aujourd'hui un virage à prendre, qu’elles font partie d’un écosystème dans lequel leurs actions portent à conséquence. Elles voient également que le pouvoir de l’information se situe désormais du côté des consommateur·rice·s pour les marques, et du côté des candidat·e·s pour les entreprises. La demande de la société civile, mais encore davantage celle de la nouvelle génération arrivant sur le marché du travail, est sans ambiguïté. Chacun·e attend que l’entreprise adopte une démarche de responsabilité sociétale. Chez Ubisoft, notre communication est centrée sur les produits. Nous voyons que les consommateurs attendent désormais de notre PDG qu’il affirme des engagements sociaux et environnementaux »
Raphaëlle Lalo considère que l’éducation a un rôle à jouer, que toutes les formations devraient intégrer une dimension responsable, quel que soit le métier préparé. Les équipes RH ont une position centrale dans le renouvellement des pratiques managériales auxquelles elles doivent être formées : réinventer les procédures de recrutement en faveur de la diversité, accompagner les carrières dans un monde où les métiers se renouvellent très vite, savoir faire travailler les équipes ensemble, conduire les changements dans les organisations, développer des systèmes de rémunération équitables…
« Dans ce contexte, les soft skills prennent toute leur importance, capacité à communiquer, empathie, esprit critique aussi pour faire avancer l’organisation ». Mais elle insiste, « les entreprises attendent, avant tout, des professionnel·le·s pragmatiques et constructifs. Et si les valeurs personnelles de ces expert·es sont fortes, c’est clé pour faire bouger les choses de l’intérieur et continuer d’innover dans leur métier. »
